samedi 14 décembre 2019

Le journalisme de presse dénaturé



«L'objectivité n'existe malheureusement plus-Tara McGowan»

La presse au XXIe siecle est devenue une triste institution.
Ceci dit, ce media de masse n’a pas perdu de son « utilité », comme on pourra le constater ci-dessous.

Débutons par une brève:  «The Dogwood» en Virginie ou «The Copper Courier» en Arizona:  publications numériques et à la fois presses régionales aux visées "très spécifiques " sont créés... et d’autres seront crées aussi dans les swing states américains,  ces États pivots aux votes indécis: le Michigan, la Pennsylvanie et le Wisconsin.[1]

Rappelons que "qu'Hillary Clinton n'a pas perdu les élections de 2016 à cause d'un raz-de-marée national, mais parce qu'il lui a manqué à peine 80.000 voix dans trois swing states" [2]

Maintenant sachons que c'est concomitant à un autre phénomène: la disparition progressive de la presse locale. Ces États pivots sans presse locale pavent la voie à l'information non balisée des réseaux sociaux tout-puissants.

Pour contrer la désinformation des Trumpistes , les Démocrates vont jouer dans la même cours , mais pas de façon frontal. Tara Mc Gowan, stratège pour ce parti, propose donc la création de ces journaux ultra -locaux "aux articles conçus moins pour faire croître l'audience des sites en question [que] pour être partagés le plus largement possible sur les réseaux sociaux."  

Le meilleur s'en vient :

"Les puissantes armes statistiques fournies par Facebook sont ensuite à sa disposition pour affiner la diffusion, et accroître la portée des messages publiés. «À chaque fois que quelqu'un clique, like ou partage un article, nous récupérons des données, qui nous permettent de dessiner un groupe de personnes disposant d'attributs similaires dans la même zone, et d'augmenter notre capacité à toucher des gens» ajoute-t-elle.. » 

La presse,  comme pisteur de données personnels, a enfin trouvé SA nouvelle vocation au temps numérique du XXIe siècle. L'information journalistique professionnelle peut très bien faire son boulot, il n'est plus qu'un rouage pour activer le partage sur les réseaux sociaux, lieu à valeur ajoutée, ô combien plus importante, des données. Les faits en feront les frais . Les Démocrates, comme son adversaire , subtil ou sans subtilité , ne doivent pas oublier que la forme ne cachera pas le fond: un goût amer de duperie. L’information n’est qu’une façade, nos données sont plus importantes.

L’entreprise Courier Newsroom  a été crée dans ce but . Non plus pour faire du profit mais pour des buts politiques .  Ces presses numériques ultra locaux  "sont un pur instrument politique, les vecteurs d'une information chapeautée par les Démocrates ou leurs sympathisant·es."  

Le cynisme n'est pas scandaleux , on nous avait toujours dit que l’objectivité de la presse était fragile et que les propriétaires des medias ne peuvaient pas être neutres.
Maintenant, la presse n’est pas le 4e pouvoir mais un simple instrument. On ne fait qu'avancer les pions sur l'échiquier de la politique et le fou du Roi est le journaliste de presse .[3]

François Lessard

Mots clefs: presse; désinformation; politique américaine; médias; réseaux sociaux .

Pour la brève:[en]

Les extraits viennent tous de cet article ,repéré ici: [fr]


La référence  [2]  dérive directement de cet article de Bloomberg: [en]

lundi 19 avril 2010

ECO-TOURNAGE

Au sortir d'une salle de cinéma, on ignore qu'une production de film demande tant de ressources matérielles pour seulement 90 minutes de visionnement. Pourtant, toute une équipe sort du néant pour créer, tourner et livrer à la satisfaction du public un produit. Elle se dissout quelques temps après sans rendre de compte à personne ni considération à l'égard de son impact environnemental, pour arriver à son seul but: le profit. L'industrie du cinéma laisse des traces plus qu'elle ne le croit. Et ce, sous le couvert du divertissement.
Des gens du métier se questionnent et s'organisent pour réfléchir et agir autrement.  La conférence ECO-TOURNAGE rassemble les morceaux du puzzle, observe le cinéma occidental et souligne les nombreuses initiatives qui se mettent en place partout à travers le monde ces deux dernières années.

François Lessard travaille activement dans l'industrie du cinéma et de la communication à Montréal depuis 20 ans Il partage ses carnets de notes de sa recherche sur une industrie obnubilée par la rançon de la gloire.



Conférence à l'Université du Québec à Chicoutimi, mardi 20 avril 2010.

Voici des liens vers diverses initiatives dans ce domaine
Nouvelle-Zélande : Greening the Screen
Vancouver : Reel Green BC
Toronto : Green Screen Toronto
Montréal : projet Code Vert
Hollywood: Environmental Media Association
Londres:  Green Screen London
Paris: Ecoprod

Article/promotion
Lady Blood, un eco-tournage à La Rochelle
Vancouver Film Studio Goes Green
Case studies: 24 Become First-Ever Carbon-Neutal Television Production
Hollywood goes green
L’initiative environnementale de Vision Globale, le Greenpost,
Les productions du Rapide Blanc, Eco-Clip
Palomar Film
Technopole Angus


Rapport et guide

Rapport économique sur la production cinématographique
et télévisuelle au Canada (pdf de 2009)

SUSTAINABILITY IN THE MOTION PICTURE INDUSTRY (rapport Corbett & Turco, 2006) PDF

Green Practices Manual de Toronto (anglais)

Plusieurs PDF de bonne pratique par la Reel Green BC (anglais)





lundi 12 avril 2010

De l'usage du HashTag #gbuzz sur Twitter

Je monitor le hashtag #gbuzz sur le fil de recherche Twitter depuis le 14 février 2010, 4 jours après la sortie du media social Buzz-Gmail avec l'outil Google Reader (de Google  tous les deux). En 2 mois, je suis surpris de son évolution (linguistique et géographique)pour en déchiffrer un chant du cygne annonciateur de la fin de Gbuzz.  Artefact statistique?
Fontaine de Paulo Cesar

Le #gbuzz fait le tour du monde
Pendant les 13 premiers jours (du 14 au 26 février 2010) les tweets  utilisant le Hashtag #gbuzz sont de langue anglaise, presque autant en espagnole et un peu en français.  On voit bien que Gbuzz se propageait sur tout le continent Nord-Américain.
Le premier pictogramme asiatique dans un tweet utilisant #gbuzz est apparu seulement 13 jours après, le 23 février.  Mais 72 heures plus tard, un raz-de-marée asiatique s'empare définitivement du terme #gbuzz et le monopolise à 99.99% pendant presque 1 mois. Non-stop, plusieurs fois par jour, At Nauseam...  Que des pictogrammes japonais, chinois et coréens (peut-être d'autres régions dont mon navigateur malheureusement ne reconnait pas les symboles).  Et je n'exagère pas. Pas beaucoup d'occidentaux ont rédigé un commentaire. Le #gbuzz était en Asie et seulement là. Pour longtemps.

Et soudain : le silence radio
Le lendemain du 18 mars 2010, subitement: rien, nada, niet.  L'Asie ne répond plus...Et la planète toute entière aussi n'utilise plus #gbuzz . Pendant 3 jours.  Que s'est-il passé durant ces 3 jours?  Mystère! Surtout qu'après cette date, l'Asie cesse d'utiliser le hashtag. Un effondrement total, une extinction massive des tweets asiatiques avec ce hashtag.

Le 21 mars, après 3 jours d'un long silence, un lundi, reprise du signal:  et c'est un francophone (@elandreas) qui ose parler en premier.  Pour nous dire quoi?  Qu'il se désabonne de gbuzz!!  Quelle ironie! Ensuite, le buzz s'atténue de beaucoup. Les #gbuzz ne sont plus qu'utilisés de façons parcimonieuses. Ici et là , la communauté espagnole donne des tweets sur le sujet mais la folie n'est plus de mise. L'Asie semble sortie complètement de l'orbite du hashtag.  Le hashtag va se ranger dans son coin pour dormir quelque part en Amérique latine après avoir fait le tour du monde. Fin du fil RSS.

Le chant du cygne d'une marmotte dégonflée
Le Hashtag #gbuzz est sorti et n'a pas vu son ombre.  L'hiver va se prolonger sur la deuxième tentative de Google de s'inviter dans le monde des médias sociaux après l'échec de GoogleWave.  Il est amusant de le savoir en temps réel grâce à son concurrent Twitter.  Mais c'est du cynisme de le faire compiler en RSS avec Google Reader pour le découvrir... ;-)

vendredi 19 mars 2010

Ecotourisme et avion

 L'écotourisme n'est pas un concept adopté par tout le monde.  Et faire un voyage pour aller dans le sud en utilisant un avion peut, à prime abord , aller à l'encontre de ce concept.

  A partir du moment que vous acceptez l'idée qu'il faut réduire son impact CO2, il n'a pas moyen d'utiliser l'avion sans impact carbone majeur  Adieu le sud pour une semaine!  Il faut y aller en vélo, en bateau ou en voiture électrique! Et surtout:
prendre 1 mois de congé à vos frais!!

Ce n'est plus du paradoxe, on sombre dans la dissonance cognitive! Car tous vos éco-gestes de l'année seraient largement annulés par ce voyage...Faut-il avoir la force de ses convictions? Ou accepter les facilités que nous proposent notre époque?

Dessin de Hellgrewe Rudolf (1860(1860)–1935(1935))

Pour développer sur le sujet:
Le billet de Anne Gouyon nous donnant simplement des pistes prospectives sur le sujet
dessine moi un avion ecolo

Sur le tourisme de masse, une traduction française d'un article du Wall Street Journal:
Le touriste tenté par la classe ecologique

Et pourquoi pas:
le routard a toujours été durable   pour son paragraphe L'insoluble dilemme de l'avion.

Ou ce blog québécois http://blogues.guidesulysse.com/tourisme-responsable/

Et pour finir il y aura en France le premier forum du tourisme responsable
(du 11 au 13 juin à Chambery)


mercredi 17 mars 2010

L'angoisse blanche de la page

 J'ai  bien compris la semaine dernière que je connaissais l'angoisse de la page blanche.  Pleins d'idées se bousculent dans les méandres de mes neurones et peu osent sortir quand je suis devant mon écran blanc.
Je regarde cet espace vierge...  
  All work and no play makes Frank a dull boy. All work and no play makes Frank a dull boy.
  All work and no play makes Frank a dull boy. All work and no play makes Frank a dull boy.
  All work and no play makes Frank a dull boy. All work and no play makes Frank a dull boy.
  All work and no play makes Frank a dull boy. All work and no play makes Frank a dull boy.
  All work and no play makes Frank a dull boy. All work and no play makes Frank a dull boy.
  All work and no play makes Frank a dull boy. All work and no play makes Frank a dull boy.
  All work and no play makes Frank a dull boy. All work and no play makes Frank a dull boy.
  All work and no play makes Frank a dull boy. All work and no play makes Frank a dull boy.
  All work and no play makes Frank a dull boy. All work and no play makes Frank a dull boy.
  All work and no play makes Frank a dull boy. All work and no play makes Frank a dull boy.
  All work and no play makes Frank a dull boy. All work and no play makes Frank a dull boy.
  All work and no play makes Frank a dull boy. All work and no play makes Frank a dull boy.
  All work and no play makes Frank a dull boy. All work and no play makes Frank a dull boy.
  All work and no play makes Frank a dull boy. All work and no play makes Frank a dull boy.

..et  je comprend la difficulté est de voir que dans ce blanc qu'il doit y avoir du texte.  Vous,  vous voyez quelque chose? Une chance que je ne suis pas Jack Torrance.

dimanche 14 mars 2010

Le Mur de Gutenberg

Ma douce me regarde en biais: elle ne me prend pas au sérieux, je le vois bien. Et pourtant, je viens de lui expliquer une nouvelle limite physique: le Mur de Gutenberg! Suivez mon raisonnement...
Jeune Femme avec une Bible de Jan Braet von Überfeld 1866 

Je ne suis pas un lecteur rapide mais si je suis au-dessus de la moyenne, je devrais lire 400 mots/ minute.  Je donne une moyenne de 400 mots par page (ca peut être moins si c'est écrit gros).  Je pourrais donc lire un bouquin de 600 pages en 600 minutes (vous suivez le calcul?).  Bravo, je prend 10 hres pour passer de bout en bout la lecture.

Deux livres top chrono
J'utilise mes périodes libres pour lire.  Disons que je prends 2hres par soir de la semaine pour lire.  Je me tape donc un bouquin en 5 jours.  Je n'ai qu'à commencer le lundi et je finirais le vendredi soir.  Et le week-end?  Ah, au diable le social, je me donne 5 hres par jour le samedi et autant le dimanche, et je viens de me taper une autre bouquin...
Voila mon Mur de Gutenberg.  Je ne suis pas en mesure de faire mieux à moins de couper encore plus sur ma vie sociale, ou de lire plus vite, ou de me rabattre sur le résumé, ou de lire en diagonale. Deux petits livres par semaine!
C'est à ce moment que ma douce m'a regardé de biais.  Elle a pensé que je voulais couper du temps que je lui consacrais pour lire encore plus.... Mmm, à y penser... Je pourrais aller gagner un livre de plus! Non?  A voir son regard, je ne lui ai pas soumis mon idée...

Il ne faut pas oublier que je me suis donner une vitesse de lecture dite soutenue (voir des stats ici)  Si je ralentis, je devrais augmenter le nombre d'heure par jour pour lire.  Ou bien devenir lecteur professionnel et être payé 8 hres par jour pour le faire.

Lecture numérique
Et imaginez que je lis des tweets, des blogs et des buzzs! (parfois Facebook quand je suis de bonne humeur).  Je ne sais plus où me donner de la tête.  Car mon Mur de Gutenberg me dit que je ne pourrais pas tout lire. Une vie n'est pas assez longue pour entamer ce qui se publie annuellement de par le monde.
Exit les livres des Anciens, exit les livres des Lumières, exit tous les coups de coeur que je veux lire...

A savoir que je suis accoté sur ce mur, me fait dire que je dois juste bien rentabiliser mon temps et de ne pas perdre de vue qu'il faut du plaisir à lire et de la qualité dans le contenu.  Le temps est si précieux qu'il ne faut pas le gaspiller à de tristes choses ou de futiles idées moroses... Dans un univers numérique ou avec un livre en papier, la loi du Mur de Gutenberg est implacable.

Allez, je vous laisse,  je ne veux pas vous faire prendre du capital de temps de lecture.  Moi je retourne voir ma douce pour lui donner du temps, un autre temps tout aussi précieux et de qualité.


lundi 8 mars 2010

Lecture du lundi

Un peu de lecture avant de débuter la semaine?

Le Ipad est pour dans 1 mois mais il fait deja de l'ombre à ses concurrents:
iPad, Kindle, Nook, Sony Reader : les intentions d'achat favorables à Apple sur Actualitté.com
"40 % des personnes qui se disaient tentées par l'achat d'un lecteur ebook au cours des prochains mois se laisseront plus volontiers tenter par l'iPad".

Les commentaires sur les blogs se font rares. Mais ce billet contient de bons commentaires qui contredissent le propos même du billet.  Lisez surtout les commentaires de M. Lafreniere :
En 2010 faut-il  encore garder les commentaires sur nos blogs? sur Techtrends
"Elle est bien loin l’époque où le nombre de commentaire définissait la qualité d’un article".


Il n'y a pas une foule mais des foules.  Intéressant billet.  Pour ceux qui ont aimé le mien sur les foules numériques (De l'ochlocratie numérique) vous aurez du plaisir à le lire...
Les 5 foules  sur Zeroseconde

"Le type de foule s'identifierait par le type de résultat, respectivement : construction, données, commerce"


Les extraits en italique sont tirés directement des billets cités et appartiennent à leur auteurs respectifs.