Nous serons de retour le 4 janvier 2010.
jeudi 24 décembre 2009
Joyeux Noel et Bonne Année
Nous serons de retour le 4 janvier 2010.
jeudi 17 décembre 2009
>Plus tabou que vous ne le pensez
Avant de trouver une réponse à cette facétieuse question, laissez-moi vous parler d'une émission de TV
30 jours
Morgan Spurlock, l'homme qui nous avait donné Super Size Me , avait réalisé une série assez audacieuse intitulée 30 Days. La série documentaire consistait à prendre un volontaire pour vivre une expérience déconcertante. Si dans son film, il devait manger pendant 30 jours du Mcdo, dans sa série, il (lui ou un volontaire) devait, pendant 30 jours, devoir boire tous les jours ou prendre des suppléments pour augmenter son volume musculaire. L'exercice devenait franchement intéressant quand il devait (lui ou un volontaire ) vivre une expérience sociale déroutante. Il a placé un athée chez des ultra chrétiens, un protestant chez des musulmans, ou essayer de survivre avec un salaire minimum pendant 30 jours.
La série était bien équilibrée et permettait de mettre en relief les contradictions de notre société sans démagogie éhontée. L'émission qui m'a le plus impressionnée était la fois où 2 personnes se devaient de vivre avec une empreinte écologique cohérente.
Dès le départ, les couleurs étaient annoncées: le couple découvrait que leur mode de vie , s'il devait à être généralisé, demandait que l'on trouve 11 autres Terre pour satisfaire la consommation des ressources. Je ne ferai pas de discours sur l'empreinte écologique, si vous lisez ce blog, vous avez déja les connaissances pour comprendre les fondements de cette grille d'analyse des besoins non-durables.
La misère noire
Le couple fut placé dans une écovillage pour vivre le plus chichement possible. Que de sacrifice: ils devaient récolter la graisse des bouie-bouies du coin pour filtrer et le mettre dans leur moteur de voiture fonctionnant à l'huile de patate. Ils devaient ne plus connaître les toilettes à chasse d'eau (juste de la toilette sèche pour compost). Le régime alimentaire drastique demandait de ne pas manger de viande. Les activités étaient principalement axés à gérer les ressources agricoles. De la misère , je vous l'dit!
Je soupçonne que ce village était une sorte de vitrine pour permettre à des gens de vivre une expérience autre qui nous ramène dans une époque où la pression sur les ressources étaient minimes. Le village est bien sûr auto-suffisant (avec possibilité de commerce avec la ville pour les objets manufacturés). Une vraie petite commune où avoir accès à de l'électricité solaire était une bénédiction. Le document se termine après les 30 jours, le couple exténué retourna à leur bien être moderne avec une nouvelle conscience de son impact.
Surprise
Attendez , vous ne connaissez pas la meilleure: après tous ces sacrifices, l'empreinte écologique était descendu à 1.20 Terre pour satisfaire leur besoin. Bonté Divine! 1.20 Terre après avoir sacrifié tout le confort moderne et joué le rôle du parfait grano convaincu. Il manque 1/5 de Terre pour survivre! Ça c'est une surprise.
Moi, c'est ce dernier point que j'aurais aimé approfondir. Tout ça pour rien? 1.20 Terre , c'est impossible. Ou bien l'écovillage s'arrange pour arrondir à 1 Terre (donc vivre encore plus chichement) ou bien nous serons dans de beaux draps si ce mode de vie écologique n'est même pas généralisable. Tout le confort de la modernité, que nos ancêtres se sont battus pour l'avoir, doit être jeter à la poubelle et on arrive même pas à équilibrer notre empreinte!?! Oui, je sais que ce n'est qu'une émission de TV, mais, somme toute , je dois bien comprendre deux choses: ou la notion de l'empreinte écologique doit être revue, ou bien nous sommes trop nombreux sur Terre et que malgré tous les sacrifices, il n'y a pas mode de vie généralisable qui nous permettra de ne pas brûler toute nos ressources. Ce n'est pas la façon de vivre qui est néfaste, c'est le nombre. C'est ça qui a été éludé.
Je conduis une voiture . On ferme les yeux et l'obstacle disparaît?
Moi , je freinerais pour observer et j'attendrais calmement. Il faudra bien ouvrir les yeux. Parce que c'est ça mon constat: le sujet de la démographie galopante est plus tabou que vous ne le pensez.
Saturne dévorant un de ses enfants de Francisco Goya (1746–1828)(1746)(1828),
mercredi 16 décembre 2009
Frankie goes to épicerie
Ma femme prend son café en riant, elle me regarde à peine, plus rien ne la surprend sur ma nature changeante, c'est pourquoi elle me dit: '' Alors va donc me chercher de quoi déjeuner ''.
Les allées vertes de l'épicier voisin
Je relève le défi et me rendant en joggeant à notre grande surface du quartier, armé de ma plus solide volonté et d'un guide du parfait écocitadin de ma ville. Déjà ne pas y aller avec la voiture, à chaque semaine j'ai de quoi sauver 1 ou 2 tonnes de CO par année (ah, si je pouvais les échanger sur le cours de la bourse du carbone, je m'en mettrait plein les poches). En poussant le chariot dans le rayon des fruits et légumes, j'ai pris garde de noter la provenance des arrivages comme me le recommande le guide. Mazette! Des bananes du Honduras, des mandarines du Maroc et des raisins du Chili! Mais c'est qu'ils ont fait plus de voyage que moi , ces petits comestibles là!
OK, je vais prendre des pommes, je choisi d'être local. Bon!, les pommes sont sur l'étagère des lost leaders en vrac. Oups!, ils viennent de Californie. Bon sang, ils les cachent où leurs pommes du Québec? Bingo, à coté des cannes de sirop d'érable, ça doit concept tout ça! Zut, ils sont déjà préemballées... Dilemme, plastica non grata , que mon âme se damne d'utiliser un sac mono-usage. Et bien, les crêpes suzettes avec une montage de fruit vont se faire sans. C'est no impact fruit ça. L'écocitadin modèle, il sait se sacrifier à des causes plus grandes que lui, quoi que là ça commence à être la Pologne comme déjeuner!
Du coté bio
Allons vite plutôt voir dans la rangée des fruits et légumes biologiques. La rangée des aliments biologiques, il est , mmm? Oh!, c'est un bout de rangée, m'enfin, une toute petite minuscule section de Bio, il n'y même pas de quoi pour écrire le mot biologique. Juste Bio là. Point. Je crois savoir pourquoi ils ont des mini-chariots à l'entrée.
Ouf, c'est bio pas à peu près: la rotation des légumes assez faible me permet de voir les divers stades de putréfaction du piment. Je laisse faire. Pour mon omelette, je prendrai les piments dans la section non écologiquement correct, qui ma foi, on l'air si propre qu'ils ont l'air en plastique. Et effectivement, ils sont en plastique, c'est de la déco. Bon on passe le tour.
Le classicisme me va mieux
Je ferai un déjeuner classique : œuf, patate, bacon . Bon, pour les patates, c'est facile, je prendrai les plus chères, c'est ceux qui sont cultivées par les fermiers de la région. Les moins dispendieuses nous viennent des autres provinces. C'est pas compliqué pour moi. Je ne regarde pas à la dépense quand c'est pour sauver ma planète. Et ma conscience. Par contre, il faudrait mettre en contact les gens de la distribution des patates avec les services d'autobus Intercité pour leur donner des leçons de gestion du coût du transport: plus les autobus iront loin moins ils coûteront cher...
Proximité,proximité quand tu nous tiens
J'arrive dans la section des produits naturels et je prend de la bonne huile de palme. Mmm? Palme? Je dégaine mon Iphone pour recherche une information: l'exploitation très rentable des palmiers à huile attire les agro-investisseurs qui, par spoliation des terres des paysans, s'approprient les territoires et remplacent la forêt primaire nourricière par des monocultures de palmiers à huile. Oh!, je vois sur wikipedia que ce n'est pas bio-éthique, ce produit. Je passe par dessus et choisi l'huile d'olive vierge première pression à froid à même une meule de pierre antique certifiée bio-équitable et solidaire. C'est tout dire que ça va faire effet dans la casserole. Bonté Divine?! Il n'y a qu'à Kalamata qu'ils les pressent ces huiles? Ça commence à me les gonfler, cette règle de proximité. Ça va, je prendrai le gras du bacon pour cuire l'omelette, c'est de la récup'!
Mais j'y pense , le bacon c'est du porc. Encore une méga-porcherie que j'encourage et qui va me polluer la campagne, Nom de Dieu! Ils ne veulent pas que je mange dans ce guide. Ça suffit, on fera des œufs à la coque et des patates au four sans beurre. Le bacon et les crêpe suzettes prendront le bord, comme mon guide d'ailleurs, que je balance dans la section des surgelés.
Je ramasse les œufs, les premiers sur le bord, shoutés aux hormones, je m'en fout, et pogne un sac de patate de l'île-du-Prince-Édouard, moins cher.
Je passe au cash
Tout con, je passe à la caisse pour me rendre compte que je n'ai pas mes sacs recyclables. La caissière me regarde d'un œil narquois et entre deux claquements de langue me laisse tomber un : -on sait bien, monsieur roule en Hummer, il se permet de ne pas apporte ses sacs?. Il y a même un de ces gardiens de la révolution verte improvisés, qui de sa morale simplifiée, ajoute derrière moi: -c'est à cause de gens comme vous que la Terre se meure! . Une mère console son mioche en lui disant que le vilain pollueur il va être puni un jour, en me jetant un regard qui tue. Moi, si je pouvais me téléporter dans ma bagnole pour leur faire avaler mes 22 sacs écolos oubliés dans le coffre, ça ferait ma journée. La caissière dans une autre sinistre claquement de langue prend mon argent et me regarde sortir sous les quolibets des emballeurs boutonneux.
Une pluie diluvienne m'attendait dehors, changement climatique oblige, dont je suis l'unique responsable. Et je n'avais pas le choix de partir car le vieux schnock moralisateur me suivait toujours en me pitchant des cacahouètes. Et c'est tout trempé que j'arrive avec les patates fermentées à la maison ( bien sûr que j'avais pris le seul sac pourri du magasin), les oeufs étant déja en omelette sur le trottoir, là où j'avais glissé un peu plus tôt. De tout façon je n'ai plus faim.
J'ai refais un autre café à ma douce en lui demandant de ne passer aucun commentaire. Elle retourna à son journal, en riant tout doucement.
Tableau Déjeuner sur l'herbe de Claude Monet, 1840-1926, Musée d'Orsay, Paris, France.
lundi 14 décembre 2009
Brève étude sur la chaise musicale comme allégorie de l'argent-dette
Que la fête commence
J'avais toujours cru que le système économique dans lequel je suis né était basé sur une masse monétaire finie. Si je perdais ma cenne noire dans un puits, c'était une cenne noire qui ne pourra plus circuler dans la chaîne économique. J'étais naïf et jeune. Je vois le jeu de la chaise musicale comme une allégorie de la vie économique: ma cenne noire en moins comme la chaise en moins dans ce jeu d'élimination. En fait, il est illogique qu'un masse monétaire finie ne fasse pas augmenter sa valeur puisque j'adhère au principe que ce qui est rare se fait payer plus cher. Diminuer la masse monétaire et il s'en suivrait une crise de liquidité effroyable puisque tout le monde en demanderait pour payer ses transactions et son coût d'achat annulerait les bénéfices d'en avoir. La métaphore se tient, en retirant les chaises une à une, les participants du jeu de chaise deviennent de plus en plus agressifs.
Donc c'est plus logique, et efficace, de créer une monnaie liquide et illimité qui irrigue comme il faut le circuit économique. C'est un lubrifiant efficace, dommage que la vidange des impuretés se fasse dans un garage du tiers-monde. Ce que le système de l'argent-dette m'apprend c'est que l'argent est crée mais que jamais la dette ne pourra être remboursée. C'est mathématiquement impossible. Comme au jeu de la chaise, il y a quelqu'un qui ne pourra pas s'asseoir.
La fabrique de chaise illimitée
L'idée de l'argent-dette est tellement simple que je vais vous le décrire en reprenant la même allégorie du jeu de chaise. Ajoutons-y une règle nouvelle. Pour jouer avec moi, il vous faut une chaise que je vous prête sous la condition de me la rembourser le lendemain par les deux actions suivantes: vous devrez trouver un nouveau partenaire pour jouer avec nous et vous devrez fabriquer une nouvelle chaise. Bien sûr, le partenaire est tenu à suivre cette règle et moi je lui prête la chaise que vous avez fabriquée. À ce jeu, je suis en mesure, avec une seule chaise, de générer une multitude de chaises que je pourrai prêter à tous les nouveaux partenaires qui s'ajouteront au jeu. Vous voyez que c'est exponentiel. C'est une règle stupide, mais on voit qu'une forêt entière sera vite dévastée, et le dernier joueur n'ayant plus de bois pour fabriquer sa chaise sera en dette. Sans compter que ensuite il y a plus de joueur que de chaise, ça va jouer du coude très bientôt pour gagner sa place.
L'intérêt de la course autour des chaises
Pour ceux qui ont eut la flegme d'écouter le vidéo, un petit recap'. L'idée simplifiée de l'argent-dette présente un banquier qui prête de l'argent qu'il imprime sur demande avec entente avec l'emprunteur qu'il lui doit ce montant plus un intérêt. L'intérêt se paye en argent. Argent qui n'est pas encore été imprimé. Pour l'imprimer, il faut que le banquier reçoit une autre demande d'emprunt. Le nouvel argent ne sera imprimé qu'avec l'assurance d'être remboursé, donc l'emprunteur se doit d'être productif à chaque fois. Sans vous faire un dessin compliqué, vous avez compris que si ce système économique est efficace (car tous courent pour produire et vendre pour ramasser le plus d'argent et rembourser --- la richesse d'un peuple est basée sur cette productivité--- ), il est quand même très ressemblant au jeu de la chaises musicale. Si quelqu'un ne rembourse pas, c'est une chaîne de confiance qui sera rompu. C'est pourquoi le système économique en place doit rouler, et rouler longtemps, parce qu'il faut alimenter cet inflation de la bulle argent. C'est ce qui a bien failli éclater en 2008.
Place indéfiniment disponible?
Notre économie se gonfle et nous rend riche parce que les gens remboursent et font circuler l'argent et les biens. Mais, en simplifiant à l'extrême, encore, une productivité s'exprime par une extraction des ressources naturelles. Si la dette gonfle, la demande en ressource sera mathématiquement croissante. Et comme l'argent-dette est créé ex-nihilo à l'infini, pour chaque acteur de nouveau dans la ronde, nous voyons une course exponentielle à la productivité pour rembourser sa dette. Une demande économique artificiellement infinie n'est pas indéfiniment valide dans le monde réel. C'est là que j'ai compris que ce système ne peut pas être stabilisé, il doit aller de l'avant. Et on ne peut pas non plus demander de faire une production responsable et durable pour le stabiliser. Même pour les ressources renouvelables, disons la laine de mouton, par exemple, que l'on peut éternellement tondre, à cause que la dette augmente, il nous faudra plus de moutons pour gagner plus d'argent pour rembourser. Il y a bien une limite au nombre de mouton dans une étable.
Il est évidant que ce système auto-suffisant croissant va rencontrer tôt ou tard une limite physique terrestre. Efficace en chien pour générer de la richesse, il y a quand même d'énorme défi qui nous attendent pour le satisfaire sur un horizon infini la demande en ressources naturelles. On ne regarde pas Mars et la Lune par pure plaisir astronomique.
Un Nœud Gordien Chaotique
Soit que l'on accepte de plafonner la dette (donc cesser de rembourser et par incidence on stoppe la production avec les conséquences sociales concomitantes) soit que la limite des ressources sur Terre l'arrête avec les conséquences sociales concomitantes et les pénuries de ressources). Je ne m'attarde pas sur ces conséquences concomitantes, vous savez qu'à la chaise musicale celui qui reste debout est éliminé. (ok, pour être plus prosaïque on peut penser aussi à la pyramidale de ponzi mais on peut imaginer pire si c'est une population ou une génération entière qui se retrouve en défaut)
Une humanité lucide de cette course en avant à plus de chance d'éviter les obstacles qu'un idiot qui court après la carotte sans regarder devant lui. C'est systémique mais pas incontrôlable.
Et si vous suivez bien ma pensée, vous devriez comprendre que la musique de la fête cessera un jour et on devra bien s'asseoir quelque part.
vendredi 11 décembre 2009
the Story of Stuff, la suite
La dictature des droits d'auteur
Je pousse un peu la dose, mais je crois que la solution des dictatures gouvernementaux doit passer par la privatisation des événements sociaux pour qu'ils puissent ensuite entrer dans le moule du droit d'auteur d'un état de droit. C'est la seule solution pour enrayer le mal qu'est cette déferlante du web social (j'ironise ici). Ou c'est à nous de voir autrement nos droits sur la libre transmission des œuvres et de l'information privé.
Photo de de la mosaique d'Alexandre du Museo Archaeologico Nazionale di Napo
jeudi 10 décembre 2009
Le complexe du noeud Gordien chaotique
Compte-à-rebours.
La blogueuse Yannick Gélinas y dépose ses notes en vue de créer prochainement un web documentaire, un projet à propos d’un élément capital dans notre société de surconsommation: la masse importante de déchets produits que nous devons réduire.
Il y a parfois des situations écologiques, et je ne parle pas juste des déchets, tellement inextricables que les solutions apportent autant d'incertitudes. Il est donc difficile à bien voir quel geste poser localement en premier, et s'il n'y aura pas un impact pervers a posteriori. Un exemple d'un complexe du noeud Gordien chaotique pour moi? Passer du jour au lendemain aux voitures électriques ne me permet pas de dire que la pression sur les ressources iront en diminuant. Il y aurait alors pression sur le réseau électrique (alimenté par des centrales aux charbons chez les Américains). Ou bien, est-ce que le cycle énergétique à fabriquer cette voiture versus sa consommation sera-t-il globalement négative ou positive? Et les métaux rares pour créer la pile, on en aura en quantité suffisante? Des problèmes complexes voire chaotiques (ici pour connaître la différence), vous pouvez en trouvez par vous même. À la conférence de Copenhagen: les politiciens pleins de vertus pour gérer les Gaz a Effet de Serre devront quand même garder un œil sur l'économie en convalescence. Dilemme si vous connaissez le dossier.
Extreme Make Over
C'est comme pour la neige que je pellette, je pousse en avant pour reporter à plus tard le fardeau de le déplacer sur le coté car je n'ai pas l'espace nécessaire. On pousse en avant des solutions à Copenhagen pour se donner du temps de réfléchir et de trouver de meilleurs solutions. Les dommages collatéraux devront être gérer après coup, qu'une décision soit prise ou non. Cela peut-être angoissant au point de mal dormir peut-être. Bien sûr, on peut aussi s'inquiéter de problèmes plus triviaux comme la charrue qui vous renvoi toute la neige pelletée dans votre entrée. Mais ça il y a une solution simple, on lâche un juron.
Je ne suis pas fataliste, je suis prudent comme Samuel Farfari, (Les erreurs du Club de Rome). Mais malgré tout, toutes mes réflexions m'amènent à questionner ce mode de vie non généralisable que nous avons développé. On veux bien changer mais on on ne peux pas faire un Extreme MakeOver de but en blanc...
La fin du commencement
Une fois dit, on commence où? Par la fin, m'a fait réaliser Yannick Gelinas. C'est en parcourant son site qu'une évidence s'est insinuée en moi. J'ai compris que c'est par la fin que l'on peut défaire un Noeud Gordien, comme présentement ma mitaine de laine, accrochée sur une écharde de la pelle, elle se défait maille par maille, juste en tirant par la bout du fil. 8-(
A l'aube
On n'a pas de conséquence à réduire ses résidus. Il y a du tracas à le gérer mais il n'y a pas d'angoisse d'un retour pervers. On commence par le compost et c'est déjà un premier contact de l'urbain avec la terre. On recycle le papier et le plastique et on commence à comprendre les enjeux du sur-emballage. On jette les résidus électroniques et on comprend son addiction pour la sur-consommation et la faible pérennité de nos objets . De fil en aiguille, on questionne nos déchets pour remonter vers la production et la questionner à son tour . Au fil du temps on se questionnera nous-même, tôt ou tard. C'est tranquillement, tout tranquillement, qu'on découvrira quelque chose qui s'appelle l'éveil des consciences.
Et c'est de la même façon que je suis retourné dans le lit, tout doucement, pour que mes pieds froids ne touchent pas ma douce endormie.
Tableau :Alexandre tranchant le nœud gordien par Jean Simon Berthélemy, Paris, École des beaux-arts
(1743 - 1811)
lundi 7 décembre 2009
Twitter , étape de guerre
Mmm, on spécule ici
Mettons de l’ordre:
1) “D’un côté, il y a l’information elle-même : plus il y a d’information, plus il est difficile de faire un tri manuel, et plus le service de Google est rentable”(citation prise sur Note d'un économiste). Donc l'enjeu primordiale reste le pouvoir d'un moteur de recherche ou la capacité de livrer l'info demandé par l'internaute
2) Twitter peut être un enjeu pour Facebook mais ces deux reseaux seront des pions dans une guerre plus grande: la participation de Microsoft dans ce dernier explique la stratégie d’étranglement (clairement exposé dans le billet de Cavazza) et Google voit bien qui tire les ficelles (c'est Microsoft ). Donc l'enjeu se passe entre des Grands du Net. Les poids moyens sont des marionnettes ou n'auront que les miettes.
3) Twitter est un OVNI et tant qu’il n’aura pas atterrit, on pourra spéculer sur l’impact final qu’il aura sur la planete Web. C’est un microblogging qui fait sa niche et menace d’autres écosystèmes (le RSS entre autre.) . Il a modifié déjà certaines habitudes (ex: le site bit.ly comme hyperlien raccourci) ou même la blogosphère en diminuant les commentaires. Mais on ne peut pas encore voir son impact à long terme assurément. (long terme du point de vue internet c'est pas la mer à boire, heureusement)
4) Placer Twitter comme le Saint-Graal à conquérir revient à désirer que cet outil ait une place prépondérante sur le Net. Les passionnés du Twitter le croient, à ce que je vois. La recherche en temps réel est un enjeu pour la blogosphère mais est-ce le cas pour les Grands du Net? Je crois que c’est un objectif secondaire dans une stratégie globale supérieure qui m’échappe (puisque je ne siège sur aucun CA chez les Grands, mais vous pouvez voir ici pour un aperçu). Les Grands doivent imprimer des billets verts avec leur machines. Twitter serait un tune-up dans leur engrenage. Tune-up efficace mais pas incontournable.
Le clash des Titans numérique
L'enjeu est ailleurs, les Grands du Net cherche à devenir le Maître du Monde Numérique, et toutes les batailles, les collines , les recoins qu'ils doivent investir, tenir ou gagner sont des enjeux.
La blogosphère fait de la science pure en parlant d’enjeu du temps réel avec le microblogging, c'est très bien mais les Grands font de la sciences appliquées, eux, en déployant leur arsenal sur le Net. Le désir des uns n’est pas le profit des autres…
C'est plus ça qui menace Twitter.
image; "The Siren" by John William Waterhouse (circa 1900)
vendredi 4 décembre 2009
Full Impact Life
Et si la nature, système complexe s’il en est, que je compare volontiers au chaos, a toujours connu des cycles de vie qui domine tout l’espace vital? Je ne cesse de penser à ces premiers cyanobactéries qui par milliards ont colonisés la planète au tout début, et de par leur nombre ont transformés l’atmosphère irrespirable primordiale en y injectant massivement sur des millions d'année l'oxygène nécessaire pour la vie future. Anecdote en passant, en parcourant l'encyclopédie populaire en ligne Wikipédia sur l'article consacré aux extinctions de masse, toutes les hypothèses avancées tournent autour de causes externes. Comme si inconsciemment, il n'était pas admis que la vie puisse tout bouleversé par lui-même. La vie n’est pas programmé pour faire le bien, elle vie et cela occasionne des bouleversements. Que nous assistons à une extinction voila qui est naturelle, voulu par ce chaos si j'ose dire. Nous avons bien dû, comme humanité, être les héritiers d’une extinction antérieure, non? La vie va faire son chemin sans nous, malgré notre impact.
Mais voila, nous avons une intelligence qui nous permet de faire de la prospection, de planifier l’avenir. Somme nous si sûr de tout contrôler? Non! Il faut être humble et aller à tâtons. Il y a changement climatique, les indices le démontrent. Sommes-nous les déclencheurs de ce changement? Les disputes autour de ce débats montre bien que nous nous entendons pas sur ce point. Et c’est normal, nous sommes encore limités dans notre omnipotence. Sur un échelle géologique, l'enjeu serait d'être l'espèce animal ayant réussi à changer le cours des choses. Être pessimiste ne rajoute pas de plus-value à nos gestes écologiques, il faut juste en être conscient.
Voilà, je suis zen quand même, malgré que la chaloupe prend l'eau sur une mer déchainée, que le moteur a calé et que quelqu'un a égaré les rames...
mercredi 2 décembre 2009
Les lunchs de l'enfer
J'ai essayé les thermos et les fourchettes en métal avec une belle boite à lunch pour mon fils. Après deux semaines seulement j'ai été obligé de me racheter une coutellerie complète et retourner m'acheter 5 nouveaux thermos (car il y a des trous noirs à la cafétéria de l'école, oh oui!). Mais j'ai été confronté à l'ultime question: est-ce que la boite à lunch avec les p'tit mickey va être toléré quand il rentrera au secondaire?
Mmm, fausse question: la boite à lunch à rendu l'âme bien avant le secondaire. Et zou, au dépotoir. Le plastique étant partout, la boite, elle, a duré trois ans, mais va me hanter 300 ans au dépotoir. Zut! Des nuits d'insomnie à répétition. Et mon ulcère , lui, se développait bien car j'avais beau préparer les lunchs avec les réchauffés (ça c'est de la récupération, Madame!) de la veille, mon garçon me revenait toujours en pleurant car il avait mangé froid ''pcq il avait eu droit à 10 secondes au seul micro-onde de la cafétéria à condition de partager l'espace du plateau non-rotatif avec les 5 autres amis'' et ce, après 30 minutes d'attente en file.
J'ai passé chez le docteur pour me faire une lobotomie, et depuis je me porte bien: les lunchs sont dans des petits sacs de papier (probablement d'une foret vierge, non coupée durablement), les ustensiles sont en plastiques pour ne pas les laver (et vont à la casse de toute façon), les sandwiches sont dans de super sacs plastiques avec zipper chromé mono usage, les jus sont dans un réceptacle auto-jetable composé d'un mélange hybride non-séparable papier-aluminium, avec une jolie paille en plastique et les collations sont achetées sur-emballées pour faire un max de déchet à la cafétéria (Bien fait !! C'est à cause d'eux tout ça!).
Je n'ai même pas eu de crise cardiaque quand j'ai su qu'une partie de sa nourriture était allée à la poubelle (même pas compostée!)''parce qu'il n'avait pas aimé mon sandwich végétarien d'aujourd'hui à la luzerne poussée-maison et que de toute façon son ami lui avait refilé une pointe de pizza pépéroni et une barre de chocolat". Et le chocolat n'était même pas équitable, bien sûr.
Dire que j'avais réussi, avant qu'il n'entre à l'école, à l'élever avec des couches en coton avec toute ma bonne conscience et des gants , mais c'est après que ça a merdé !
mardi 1 décembre 2009
10 ans plus tard: le Bogue de l'an 2000
Nous avons connus nos angoisses métaphysiques du millénaire avec ce fameux bogue, annoncé comme l’arrivée d’une fin du monde programmée à date fixe. Mille ans naguère, les médiévaux paniquaient à l’arrivée de l’antéchrist annoncée pour le tournant du premier millénaire. De nos tours technologiques nous n’avons pas su être plus mature et trouver moyen de voir passer le second millénaire avec sérénité. Il a fallu qu’inconsciemment un bogue dans la programmation génère une panique éphémère mais réelle dans notre monde occidental. La tension millénarisme a trouvé son exutoire dans ce bogue. (Si l’informatique n’avait pas été inventé cela aurait pu être autre chose). Si on devait parler d'un autre bogue informatique il aurait fallu parler de celui de l'an 2038 , le public aurait été moins sensible.
La coïncidence était trop forte pour croire au hasard. Et oui, au deuxième millénaire, nous avons eu peur quand même. Depuis ce jour, je sais que je ne suis pas plus civilisé que les Anciens. Juste différent avec le même substrat d'angoisse indicible face au chaos qui nous entoure, exprimé par la technologie et non le mysticisme.
Gravure : Gustave Doré
Note de bas de page: cliquez sur le lien du premier millénaire vous allez même apprendre que à l'an Mil, ils n'ont même pas eu peur. Ils doivent bien rire de nous dans leur tombes, ces gueux..
lundi 30 novembre 2009
Les flagellants des temps modernes
La pensée magique
--Les flagellants, par leur martyre, pensaient sauver leurs âmes mais aussi contribuer au sauvetage de la chrétienté tout entière.--
Un genre de No Impact Man médiéval mais pour le vice, qui en se fouettant génère une contrebalance des basses mœurs de ces congénères. On se gausserait bien de ces masochistes d'avant la lettre, aujourd'hui.Mais mettons-nous dans la peau d’un flagellant, tout écorché soit-il, deux secondes.
Le bas empire romain n’est plus qu’un souvenir, les villes se barricadent et les campagnes se dépeuplent, les dernières invasions barbares se terminent à peine, l’Église d'avant le Schisme d'Occident est tout puissante sur le spirituel et le séculaire. Être né à cette période, avoir reçu une éducation basée sur le ouï-dire et les coups de taloche, à survivre dans un univers quasi-magique, religieux et violent, je crois que je ne ferais pas mieux. Notre No Impact Man aurait alors eu la vision apocalyptique d’un Dieu Vengeur détruisant la terre en voyant la débauche de ces créatures. Il lui viendrait à l’esprit d’éviter cette punition en s’auto-châtiant pour, en contre-balance, la sauvegarde de l’humanité Le raisonnement se tient: je me punis pour compenser le vice des autres aux yeux du Dieu Tout Puissant. C’est un calcul juste dans un univers naïf, une pensée mystique qui vaut bien notre raisonnement technocratique. Autrefois Châtiment Divin aujourd'hui Catastrophe Écologique.
900 ans plus tard, je me retrouve à ne plus m’étonner de voir apparaître ces flagellants des temps modernes. Par une sorte de provocation, ou investi d'une mission messianique, ils se privent de toutes le avantages de la modernité et du confort pour se lancer dans un mode de vie plus proche de l'ermitage que de la transcendance. Et surtout, notez bien, à titre individuel ou en petit groupe, sans tenir compte d'implication collectif à grande échelle et temporelle . Comme si les modèles prévisionnelles climatiques étaient la réalité et que, toucher un paramètre du modèle peut faire la différence une fois pour toute. L'intention est juste toutefois: la balance climatique du XXIe siècle ou la balance religieuse du XIIe peut théoriquement être ajuster de cette façon. C'est la pensée magique.
--Les flagellants des temps moderne, par leur sous-consommation, pensaient soulager leurs angoisse mais aussi contribuer au sauvetage de la Terre tout entière.-- (cet aphorisme est de moi)
Un modèle planétaire n'est pas la planète
Il n’y a pas un modèle qui peut englober tout ce que nous voyons, ou alors on joue à le géo-ingénérie, et c’est de l’apprenti- sorcellerie tout cela. No Impact Man ne cherche pas de solution, il se prive de toute la modernité pour essayer de faire penche la balance de tout ses forces, du haut de son spectacle à deux sous. Avoir vraiment zéro impact, c’est la mort, c’est nourrir les pissenlits par la racine , ne plus avoir d’enfant pour que la consommation cesse. C'est la façon la plus simple et rapide de simplifier notre impact. Toutes autres solutions seraient fastidieuses, douloureuses et pénibles. Et inutile, car est-ce un but que de nier son impact? Les flagellants du XIIe se torturaient, ont perdu de la qualité de vie, et ma foi, n’ont pas sauvé l'humanité à ce que je sache. A vouloir diminuer son impact , c'est peut-être une bonne initiative personnelle (à la manière, plus heureuse, de la simplicité volontaire) mais avoir zéro impact ce n'est pas un comportement généralisable à grande échelle. On ne peut pas tous avoir aucun impact. Non pas que rayer tout comportement consumériste est impossible à obtenir (une bonne guerre ou une pénurie/famine mondiale nous forcera à adopter ces comportements par manque) mais il est collectivement impossible de suivre à la lettre tous les beaux principes du jour au lendemain. Comme pour le rêve Hollywoodien, on ne peut pas tous être riches et célèbres ensembles.
Oui, je suis d'accord que chaque geste compte, mais ne vous laissez pas illusionner par ces coups médiatiques, car c'est bien de ça qu'il s'agit chez No Impact Man. Les plus difficiles changements sont d’ordres spirituelles et collectifs et ça c’est moins médiatique. Les flagellants des temps moderne n’ajoutent que des frustrations à ceux qui ne savent pas où se donner de la tête pour changer. Honnêtement incapable de bien imiter nos flagellants, honteusement ils se sentiront rangés dans le camps des pollueurs. On ne peut pas tous se soustraire à l’inertie sociale de cette façon. C’est comme d’appuyer les freins à fond à 120km/h sur une autoroute bondée sans avertissement. Le carambolage est assuré...
dimanche 29 novembre 2009
Le poids réel des déchets électroniques
Au Québec , l'entreprise de recyclage se fait payer par des entreprises pour recycler les vieux équipements informatiques. Ce qui me laisse songeur sur la filière financière de ce circuit. Si les entreprises ne payaient pas, la récupération en tant que telle ne serait pas rentable. Que ce serait-il passé si les entreprises n'avaient pas eu une conscience de bon citoyen? Ils n'auraient pas pris en charge l'externalisation du coût d'un ordinateur dans sa fin de vie. Nous voyons ici que le coût caché pour se débarrasser convenablement d'un ordinateur n'est pas inscrit dans son coût d'achat. Ce coût caché sera nécessairement payé tôt ou tard. (et le jeter dans la nature , geste gratuit, sera payé par la génération suivante quoique vous en pensez).
image: Francesco I nel suo laboratorio alchemico (Stradano, 1570, Palazzo Vecchio).
vendredi 27 novembre 2009
SlowThink
Oui, il restera que la rétroactivité accélérée de notre ère nous rendra totalement déconnecté de la vitesse de pensée. Sursaturé d'info on ne peut pas apprendre. Le SlowFood existe. Il faudrait inventer le SlowThink permettrant de revoir avec du recul et de réfléchir!
Vite, vite cliquez sur Tweet This!!
mercredi 25 novembre 2009
Une histoire de toutes les insoumissions
Imaginez vous être sur la petite île austère de Grimsey. Un vent glaciale fouette les colons assemblés car..."..le roi Olaf Haraldsson revendique l'île de Grimsey, au nord de l'lslande. Einar Thveraeingr déclare aux autres colons:
- S'il faut que je donne mon opinion, je crois que le mieux pour notre peuple serait de ne pas accepter de payer au roi Olaf des impôts ou tous autres tributs comme ceux qu'il exige du peuple de Norvège. C'est une sujétion que nous infligerions non seulement à nous-mêmes, mais aussi à nos fils et à tous nos descendants qui habiteront ce pays. Et le joug ne disparaitrait jamais. Quand bien même ce roi serait un brave homme, comme je le crois, il arriverait dans l'avenir ce qui s'est déja produit dans le passé quant à la succession des rois: ils ne sont pas tous semblables, il y en a de bons et il y en a de mauvais. Et si nos compatriotes souhaitent conserver leur liberté, ce qu'ils ont toujours eu depuis que ce pays est colonisé, il faut qu'ils s'abstiennent de donner au roi un point de départ, que ce soit sous forme de propriété fonciere ici, ou sous forme de tribut déterminé payé par nous et qui serait considéré comme un impôt fixé une fois pour toutes. Je crois qu'il serait convenable d'envoyer au roi des cadeaux d'amitié, faucons, chevaux, tentes, voiles ou toutes autres choses bonnes à donner. Car ce seraient choses bien dépensées si elles entrainaient amitié en échange.''
Ces vikings , ils en avaient dans le ventre!!
illustrations Norsemen Landing in Iceland' Oscar Wergeland (1844–1910)(1844)(1910)))
mercredi 4 novembre 2009
Une pause café virtuelle à l'ère cybernétique
SI twitter ou facebook ne sont plus à connaître, il faut pourtant comprendre que ces réseaux sociaux ont digitalisé une pratique courante et contrôlée en entreprise. Si , avant , il y avait une pause café (ou cigarette il n'y a guerre), on pouvait y échanger anecdote et information sur notre vie privée ou professionnelle, il y a maintenant la pause café virtuelle: chatter ou mettre a jour son statut sur un reseaux social à même son outil de travail, l'ordinateur.
Comme toute pratique qui passe par la moulinette de la numérisation , les habitudes sont bousculées. Il est faux de croire que c'est juste l'industrie de la distribution de la musique ou du film qui sont touchés et remis en question. Les patrons devront revoir ce qu'est une pause café à l'ère cybernétique. Comment comptabiliser ces pauses? Réglementer, laisser faire, surveiller? Pas facile! Nous voyons que la structure de travail est chamboulée. Mp3 ou café c'est la même r3voltion!!
On rigole mais ce n'est que le début, tout va y passer; culture travail et politique. les 1 et les 0 n'ont pas fini de nous étonner... on s'en reparlera!
samedi 24 octobre 2009
On n'arrête pas le progrès!
Je viens de découvrir le neo-ludisme. Je croyais que c'était un nouveau groupe pour jouer des jeux en société. La définition de Wikipédia nous annonce plutôt que c'est un mouvement de contestation du progrès , comme si on pouvait l'arrêter...
Je comprend bien que l'on veux plus d'humanité dans la technologie, et mon blog y fait écho, mais on ne peut pas fermer les yeux tout en fonçant sur un mur. De mon expérience, ca fait tout aussi mal , ouvert ou fermé.
""mouvement moderne d'opposition à tout ou partie du progrès technologique et prônant un retour à des valeurs plus « naturelles » et plus simples que celles de la technologie moderne, jugée artificielle et de plus en plus complexe voire dangereuse""
- Lily Allen rejette la technologie qu'elle n'a pas pu dompter - Numerama (afficher sur Google Sidewiki)
mercredi 14 octobre 2009
De peur que nos restes
Bravo, je suis bien content de faire l'échange. Vous comme moi, on ne peut pas être contre la vertu. De mémoire, je me rappelle qu'il y a 20 ans mon épicier avait essayé de me faire un deal semblable, mais moins fumant. Comme on dit, ce n'était pas gagnant-gagnant. Il voulait me faire payer l'usage des sacs à l'unité. Pas d'alternative, juste mon pognon pour acheter le droit de prendre un sac de plastique que je jetterais ensuite. Oh, Bonté Divine! Le mouvement fut tué sur le coup.
Aujourd'hui ,c'est autre chose. Je ne peux plus aller à l'épicerie sans traîner mon sac (mes sacs, pleins de sacs, toujours plus de sac écolo) et faire prendre l'air à divers logos d'organismes ou chaînes d'épicerie . Mes co-consommateurs me saluent discrètement de la tête dans les allées, comme dans une confrérie secrète: nous on est les bons. L'autre , le méchant, il paie 5 cennes son horrible sac, bien fait pour lui. Les marketings vont même nous inventer bientôt des sacs écolos plus chères mais plus in, plus en couleurs, et exprimant mieux notre moi intérieur (ou notre arrogance d'être plus écolo que l'autre). On aura des classes sociales pleins nos sacs verts.
Et bien voila, une révolution en marche sous mes yeux , c'est plus que l'Octobre Rouge comme en 17, c'est l'Octobre Vert . Mes sacs écolos vont faire baisser la consommation absurde de sac de plastique à usage unique , un dérivé du pétrole qui pourra servir à d'autres usages plus profitables (je ne peux pas dire durables, bien sûr). À chaque usage, j'augmente la rentabilité de mon achat et je sauve la Terre. Profitable? Si mon sac écolo va me servir 10 ans, il va quand même rejoindre sur le monticule d'ordure les milliers de sac en plastique que les ''méchants'' ont consommés ces dernières années. Et comme il est à base de plastique , sur un temps géologique, drôlement plus long que notre temps biologique , mon écolo de sac va prendre autant de temps pour se décomposer. (Quand ils sont enfouis, ils mettent 100 à 200 ans pour se dégrader et quand ils sont incinérés, les sacs plastiques sont la source de rejets dans l'atmosphère).
Et l'homme du XXIIIe siècle trouvant ce sac ne pourra pas différencier en moi l'homme vert que je voulais laisser comme image, des autres l'homo detritus que je snobais. Ah, zut , j'ai loupé quelque chose dans ma révolution verte. C'était quoi la question déja?
mercredi 7 octobre 2009
Sublimer le Réel 3 fois par jour
La géolocalisation est une des belles étapes qui s'annoncent pour s'affranchir de nos limites réelles (voir plus bas le lien avec l'article sur les services géolocalisés). Nous cherchons depuis des siècles à nous affranchir de la Dame Nature: ne plus avoir faim et froid. Cela nous à conduit à contrôler notre environnement pour satisfaire nos besoins (et non , le contraire, que la nature , au bonheur la chance, nous octrois le droit de survivre). C'est bien et c'est ingénieux. Il fallait le faire.
Nous avons plus que réussi à contrôler notre avenir. Mais il nous faut plus, on dirait: ne plus se poser la question : « Où-es-tu ? » lorsque l'on télécommunique avec quelqu'un ! (Ce n'était pas un besoin hier mais maintenant que l'on m'en parle, je suis preneur!)) La frontière physique doit alors être abattue pour faciliter les échanges (peut-être au détriment de la liberté mais c'est un autre débat philosophique). On passe par les électrons pour se retrouver, se voir et s'entendre. A vouloir tant, c'est comme chercher à sortir de notre contrainte charnelle (à le renier?). Nous avons les moyens de le faire, de se suivre à la trace sur Google Map. Pourquoi pas! On ne pourra refuser ça. Une genre de Réalité Augmentée sans les contraintes de la Vie.
Mais dans le fond, je voulais juste souligner qu'à se sublimer en esprit , si pratique soit -il , ne nous évitera pas d'être dans un corps. Il y a donc bien un endroit que nous n'aimerions pas se faire géolocaliser et qui est un besoin tout ce qu'il y a de plus naturelle, pour y aller au moins 3 fois par jour...Est-ce un juste retour des choses de Dame Nature? Quelle coquine!
"« Où-es-tu ? »"
- Quand la géolocalisation bouleverse le web social – dream Orange (view on Google Sidewiki)
mardi 6 octobre 2009
La Web-ingénierie de Murdoch
Un magnat de la presse tente de faire tourner le vent du tout gratuit de l'internet. Il est l'un des derniers vieux chaînes qui affrontera la tempête. Il réussira et rira des roseaux pliant sous l'attaque des vents . Ou bien il se déracinera complètement.
Il faut reconnaitre qu'il est un leader financier, peut-être rétrograde voir dictateur, mais il a les moyens de ces ambitions. Et s'il réussissait? Que l'internet perd et devient payant? C'est comme affronter un ouragan en espérant de stopper son souffle. La Geo-ingénérie cherche des moyens de faire ca, et sait bien que la tâche est titanesque voir utopique. La Web-ingénierie de Murdoch pour ramener le payant dans le web? Pour le faire , c'est peut-être en détenant un monopole total de l'information mondiale et la transiger goutte à goutte sur le web contre argent sonnant et trébuchant. Une condition qu'il ne possède pas.
lundi 5 octobre 2009
L'habitus de Bourdieu
extrait de wikipedia:Par le concept d’habitus, Bourdieu vise à penser le lien entre socialisation et actions des individus. L’habitus est constitué en effet par l’ensemble des dispositions, schèmes d’action ou de perception que l’individu acquiert à travers son expérience sociale. Par sa socialisation, puis par sa trajectoire sociale, tout individu incorpore lentement un ensemble de manières de penser, sentir et agir, qui se révèlent durables. Bourdieu pense que ces dispositions sont à l’origine des pratiques futures des individus.
Toutefois, l’habitus est plus qu’un simple conditionnement qui conduirait à reproduire mécaniquement ce que l’on a acquis. L’habitus n’est pas une habitude que l’on accomplit machinalement. En effet, ces dispositions ressemblent davantage à la grammaire de sa langue maternelle. Grâce à cette grammaire acquise par socialisation, l’individu peut, de fait, fabriquer une infinité de phrases pour faire face à toutes les situations. Il ne répète pas inlassablement la même phrase, comme le ferait un perroquet. Les dispositions de l’habitus sont du même type : elles sont des schèmes de perception et d’action qui permettent à l’individu de produire un ensemble de pratiques nouvelles adaptées au monde social où il se trouve. L’habitus est « puissamment générateur »[26] : il est même à l’origine d’un sens pratique. Bourdieu définit ainsi l’habitus comme des « structures structurées prédisposées à fonctionner comme structures structurantes »[27]. L’habitus est structure structurée puisqu’il est produit par socialisation ; mais il est également structure structurante car générateur d’une infinité de pratiques nouvelles.
Dans la mesure où ces dispositions font système, l’habitus est à l’origine de l’unité des pensées et actions de chaque individu. Mais, dans la mesure où les individus issus des mêmes groupes sociaux ont vécu des socialisations semblables, il explique aussi la similitude des manières de penser, sentir et agir propres aux individus d’une même classe sociale.
Cela ne signifie pas toutefois que les dispositions de l’habitus soient immuables : la trajectoire sociale des individus peut conduire à ce que leur habitus se transforme en partie. D’autre part, l’individu peut partiellement se l’approprier et le transformer par un retour sociologique sur soi
"Enfin, le phénomène d’attention est dépendant de notre histoire individuelle (l’habitus de Bourdieu). Ainsi, lorsqu’un jeune devient accroc aux jeux vidéo, son comportement relève de la stratégie de l’attention : sa priorité est d’oublier, de fuir une réalité inconfortable, et s’appuie sur l’habitus, par le souvenir de l’état de bien-être déjà ressenti au moment de jeux antérieurs."
- Blogue et actualités - Internet et l'économie de l'attention (afficher sur Google Sidewiki)
dimanche 4 octobre 2009
Changement de paradigme
in reference to: Google accusé de réduire le savoir disponible - Numerama (view on Google Sidewiki)
jeudi 24 septembre 2009
Victor Hugo entre dans le débat HADOPI
"Le livre, comme livre, appartient à l’auteur, mais comme pensée, il appartient—le mot n’est pas trop vaste—au genre humain. Toutes les intelligences y ont droit. Si l’un des deux droits, le droit de l’écrivain et le droit de l’esprit humain, devait être sacrifié, ce serait, certes, le droit de l’écrivain, car l’intérêt public est notre préoccupation unique, et tous, je le déclare, doivent passer avant nous."--
Je n'ai rien a ajouté de plus G.Champeau le fait tout seul...Lily Allen voulait gifler les internautes, elle arrête finalement sa carrière - Numerama
L'OLED
Il est clair que si la consommation d'énergie devient une préoccupation urgente, il faudrait penser que l'outil de divertissement ultime ne doit pas être une cause de soucis de plus. Le plasma et le LCD sont et resteront énergivores. Malheureusement, l'alternative , l'OLED , n'est pas arrivée à maturité. Les écrans sont lilliputiens et hors de prix. Et comme la pression consumériste est puissante pour passer au HD, il est fort à parier que nous ne pourrons pas attendre son arrivée. Mais il faut être patient et persévérant. Gardez-vous de passer au plasma le plus longtemps possible et espérez survivre jusqu'à l'arrivée du OLED. J'ai dit survivre? Mais au fait ce n'est que du divertissement. On peut très bien survivre d'ici là.
in reference to: Interdiction de vendre des TV HD trop énergivores? - Actualités techno - Électronique (view on Google Sidewiki)