Parfois, je me retourne dans mon lit la nuit. Mon tracas? -On veut tous donner un avenir plus tranquille à nos enfants, dis-je tout bas. Ma femme, pragmatique comme tout, me suggéra, puisque j'étais éveillé, d'aller pelleter l'entrée empli de neige de la tempête en cours . ''Comme ça , les enfants vont pouvoir aller à l'école et avoir un bel avenir demain matin '' marmonna-t-elle avant de s'endormir. Et c'est ainsi, les deux pieds dans la neige en pleine nuit que j'ai réfléchi à une idée qui me trottait dans la tête depuis un certain temps. En fait depuis que je suis tombé sur ce charmant carnet : Detritus.
Compte-à-rebours.
La blogueuse Yannick Gélinas y dépose ses notes en vue de créer prochainement un web documentaire, un projet à propos d’un élément capital dans notre société de surconsommation: la masse importante de déchets produits que nous devons réduire.
Il y a parfois des situations écologiques, et je ne parle pas juste des déchets, tellement inextricables que les solutions apportent autant d'incertitudes. Il est donc difficile à bien voir quel geste poser localement en premier, et s'il n'y aura pas un impact pervers a posteriori. Un exemple d'un complexe du noeud Gordien chaotique pour moi? Passer du jour au lendemain aux voitures électriques ne me permet pas de dire que la pression sur les ressources iront en diminuant. Il y aurait alors pression sur le réseau électrique (alimenté par des centrales aux charbons chez les Américains). Ou bien, est-ce que le cycle énergétique à fabriquer cette voiture versus sa consommation sera-t-il globalement négative ou positive? Et les métaux rares pour créer la pile, on en aura en quantité suffisante? Des problèmes complexes voire chaotiques (ici pour connaître la différence), vous pouvez en trouvez par vous même. À la conférence de Copenhagen: les politiciens pleins de vertus pour gérer les Gaz a Effet de Serre devront quand même garder un œil sur l'économie en convalescence. Dilemme si vous connaissez le dossier.
Extreme Make Over
C'est comme pour la neige que je pellette, je pousse en avant pour reporter à plus tard le fardeau de le déplacer sur le coté car je n'ai pas l'espace nécessaire. On pousse en avant des solutions à Copenhagen pour se donner du temps de réfléchir et de trouver de meilleurs solutions. Les dommages collatéraux devront être gérer après coup, qu'une décision soit prise ou non. Cela peut-être angoissant au point de mal dormir peut-être. Bien sûr, on peut aussi s'inquiéter de problèmes plus triviaux comme la charrue qui vous renvoi toute la neige pelletée dans votre entrée. Mais ça il y a une solution simple, on lâche un juron.
Je ne suis pas fataliste, je suis prudent comme Samuel Farfari, (Les erreurs du Club de Rome). Mais malgré tout, toutes mes réflexions m'amènent à questionner ce mode de vie non généralisable que nous avons développé. On veux bien changer mais on on ne peux pas faire un Extreme MakeOver de but en blanc...
La fin du commencement
Une fois dit, on commence où? Par la fin, m'a fait réaliser Yannick Gelinas. C'est en parcourant son site qu'une évidence s'est insinuée en moi. J'ai compris que c'est par la fin que l'on peut défaire un Noeud Gordien, comme présentement ma mitaine de laine, accrochée sur une écharde de la pelle, elle se défait maille par maille, juste en tirant par la bout du fil. 8-(
A l'aube
On n'a pas de conséquence à réduire ses résidus. Il y a du tracas à le gérer mais il n'y a pas d'angoisse d'un retour pervers. On commence par le compost et c'est déjà un premier contact de l'urbain avec la terre. On recycle le papier et le plastique et on commence à comprendre les enjeux du sur-emballage. On jette les résidus électroniques et on comprend son addiction pour la sur-consommation et la faible pérennité de nos objets . De fil en aiguille, on questionne nos déchets pour remonter vers la production et la questionner à son tour . Au fil du temps on se questionnera nous-même, tôt ou tard. C'est tranquillement, tout tranquillement, qu'on découvrira quelque chose qui s'appelle l'éveil des consciences.
Et c'est de la même façon que je suis retourné dans le lit, tout doucement, pour que mes pieds froids ne touchent pas ma douce endormie.
Tableau :Alexandre tranchant le nœud gordien par Jean Simon Berthélemy, Paris, École des beaux-arts
(1743 - 1811)
jeudi 10 décembre 2009
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